En quoi consiste l’affichage environnemental sur les vêtements ?

19 février 2020
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Développement Durable
Affichage environnemental textile : bon pour la planète

Les acteurs de la mode étaient réunis le 11 février 2020 autour de la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, pour la mise en place d’une notation de l’impact environnemental des produits textiles, dans le cadre de la loi anti-gaspillage et économie circulaire, dite AGEC : l’affichage environnemental.

La secrétaire d’État, Brune Poirson, a réuni le secteur de la mode pour travailler, dans la lignée du Fashion Pact et des initiatives en faveur de la mode responsable, au déploiement d’un affichage environnemental sur les produits textiles. L’expérimentation, au cours de laquelle le référentiel sera affiné, doit durer 18 mois. À son terme, un bilan sera réalisé et des décrets d’application fixeront les conditions d’affichage de cette note.

De A à E : une note environnementale pour les vêtements

Concrètement, qu’est-ce que l’affichage environnemental sur les vêtements ? L’objectif est d’apposer une note environnementale sur les étiquettes des produits textiles, de A à E, « de la même manière que pour les machines à laver », souligne Brune Poirson.Affichage environnemental

La note, pour l’habillement, est obtenue en fonction de 2 critères environnementaux qui concernent tout le cycle de vie du produit, depuis l’extraction des matières premières à sa fabrication, en passant par la distribution et son utilisation :

Le changement climatique : les émissions de gaz à effet de serre.
La pollution de l’eau : l’eutrophisation ou la modification et la dégradation d’un milieu aquatique, liés à un apport excessif de nutriments (composés azotés, phosphatés).

Ce système de notation, développé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), vise à changer la manière de produire : à encourager l’écoconception et l’économie circulaire, à valoriser les produits naturels, et à opérer, ainsi, une transition avec un « système de notation unanimement partagé. » Par ailleurs, la mesure entend donner aux consommateurs une indication de l’impact de leurs achats vestimentaires sur l’environnement afin de répondre à leurs préoccupations écologiques et demandes de transparence sur les produits. Pour le moment, durant cette phase expérimentale, les entreprises du textile peuvent décider d’ajouter des indicateurs supplémentaires aux 2 critères environnementaux de l’ADEME.

Un affichage volontaire

Dans un premier temps, l’affichage environnemental repose sur la base du volontariat. Pour Brune Poirson, « ceux qui s’engagent aujourd’hui auront une longueur d’avance quand l’étiquetage sera obligatoire au niveau européen à travers le Green Deal » , la commission européenne faisant de la lutte contre le changement climatique et les émissions de carbone une priorité.

Ce dispositif sera donc rendu obligatoire uniquement après l’entrée en vigueur d’un dispositif poursuivant le même objectif au niveau de l’union européenne, dont les travaux doivent s’achever en 2023.

Cet affichage environnemental sera transmis au client par voie de marquage ou d’étiquetage du produit, ou par tout autre procédé approprié, y compris à travers la dématérialisation.

Okaïdi, entreprise pilote

Notre adhérent, Okaïdi, s’est lancé dès l’automne 2018 dans la mise en place, en collaboration avec l’ADEME, de l’affichage environnemental. L’expérimentation de l’affichage environnemental des vêtements a renforcé ses convictions en matière de vigilance à apporter au choix des matières utilisées et de réduction de la consommation d’eau et d’énergie. Aujourd’hui, Okaïdi, qui a déjà étiqueté 10% de ses produits, maintient l’objectif de 100% !

De son côté, l’ADEME, qui travaille depuis plusieurs années sur cet outil, affirme que « les résultats ont été concluants. Il s’agit désormais de changer d’échelle. »

Le logo de l’ADEME (déposé et charté), qui représente une petite planète bleue, facilement reconnaissable, doit permettre un « affichage clair et intuitif pour le consommateur ».

En savoir plus :
Pour plus d’informations sur le contenu de la loi AGEC, retrouvez notre note de décryptage (réservé aux adhérents).

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