Uber, ubérisé, uberisation, ubérisation du monde du travail, ubérisation de la société… Précarisation ? Beaucoup de craintes, de fantasmes, mais aussi d’espoirs, animent les débats, notamment médiatiques. L’étude sectorielle menée par le cabinet Stanwell Consulting, et pilotée par l’Opcommerce en collaboration avec le pôle social de l’Alliance du Commerce, se soustrait de toute polémique afin d’analyser objectivement, pour la branche de l’habillement succursaliste, l’évolution des formes de travail. En attendant sa sortie, en voici la synthèse :
Contexte et objectifs
Le contexte économique du commerce organisé, l’évolution des modes de consommation et les nouvelles attentes des publics vis-à-vis du monde du travail entraînent une évolution de relations contractuelles entre les entreprises et leurs collaborateurs et donnent lieu à des formes de travail nouvelles et atypiques.
Un des phénomènes marquants de ces évolutions est celui d’ubérisation, modèle économique basé sur les technologies digitales et impliquant la constitution de plateformes d’intermédiation de l’emploi mettant en relation directe employeurs et candidats en recherche d’emploi.
Les secteurs d’activité couverts par ces plateformes sont très variés (la logistique, la vente, etc.).
L’étude vise à :
- Étudier en quoi le développement des plateformes d’intermédiation de l’emploi impacte les formes de travail dans la branche du commerce succursaliste de l’habillement et appréhender l’ampleur du phénomène d’ubérisation sur les métiers de la vente en particulier.
- Apporter un éclairage sur les évolutions en matière d’emploi qui en découlent et les typologies de contrats qui s’y pratiquent.
- À noter que l’étude vise prioritairement les métiers de la vente, tout en indiquant quelles autres familles de métiers sont susceptibles d’être impactées par des évolutions des relations contractuelles du travail telle que l’uberisation ou le freelancing.
Principaux constats
Concernant l’évolution des travailleurs indépendants, l’étude relève aussi bien un retour au salariat des professions traditionnellement indépendantes (commerce, artisans, etc.) que l’essor du statut d’auto-entrepreneur, créé en 2008 et devenu statut de micro-entrepreneur en 2016.
Le recours au statut de micro-entrepreneur est souvent un moyen de :
- Obtenir une source de revenus pendant les études.
- Faciliter son entrée sur le marché du travail.
- Compléter ses revenus en fin de carrière.
Actuellement, il n’y a pas de phénomène d’uberisation externe dans les enseignes de mode, même si les formes de travail évoluent. L’utilisation des plateformes d’intermédiation de l’emploi par les entreprises et les candidats apparaît comme particulièrement intéressante dans 3 cas de figure :
- Le recrutement.
- La recherche de freelances.
- Le partage de collaborateurs ou le travail partagé entre différents magasins ou enseignes.
Recommandations
Les constats issus de cette étude permettent d’émettre 4 préconisations :
- La réalisation d’une veille sur l’évolution du secteur des plateformes d’intermédiation de l’emploi.
- La réalisation d’une étude spécifiquement autour du recours au freelance par les acteurs de la branche.
- Le partage des retours d’expériences, à partir de cas réels d’entreprises de la branche, sur l’utilisation de plateformes proposant le partage de salariés pour les métiers de la vente.
- La réalisation d’une étude de faisabilité sur le partage de salariés pour les métiers de la vente entre acteurs de la branche.
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