Avril 2020
Enseignes de l’habillement / Grands magasins et magasins populaires
– Recul de près de 90% des ventes des enseignes de l’habillement en avril 2020
À la suite de la fermeture administrative générale des points de vente à compter du 17 mars 2020, les enseignes de l’habillement membres de l’Alliance du Commerce ont enregistré en avril, à périmètre comparable, une baisse de – 89,8 % de leur activité (Internet compris).
En cumul depuis le début de l’année et jusqu’à la fin du mois d’avril, les enseignes enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires de – 36,6%.
Tous les rayons sont concernés dans les mêmes proportions, à l’exception du rayon enfants dont les ventes diminuent de – 84,4%.
Les chaînes de grande diffusion sont particulièrement touchées (- 93,4%). Les grands magasins et magasins populaires présentent une baisse de – 88,4%, les chaînes spécialisées sont en baisse de – 87%.
Pour le mois d’avril, le recul du marché global de l’habillement est légèrement moins marqué avec une baisse de – 85,9%.
– Une forte progression des ventes en ligne qui atténue légèrement l’effondrement du marché
Le chiffre d’affaires résiduel des enseignes a été réalisé par le e-commerce qui a enregistré une forte hausse de + 57% en avril, tous canaux de distribution confondus (hors pure players).
– Réouverture des commerces depuis le 11 mai
L’ensemble des points de vente, hors ceux concernés par l’interdiction d’ouverture des établissements de plus de 40 000m², ont progressivement rouvert leurs portes depuis le 11 mai.
Dans le même temps, les entreprises ont déployé les moyens nécessaires à la mise en œuvre des mesures sanitaires et au respect de la distanciation sociale afin d’accueillir leurs clients dans les meilleures conditions de sécurité.
Depuis la réouverture des commerces, la fréquentation en magasin enregistre une baisse d’en moyenne 30%. Ce déclin est compensé par une amélioration du taux de transformation des achats par les clients. Au global, l’activité est stable sur la période.
Toutefois, ce chiffre masque des disparités fortes selon les segments de produits, les implantations mais aussi les territoires.
S’agissant des segments, le rayon enfant a connu une évolution dynamique tandis que le textile femme et homme ont connu un redémarrage plus lent.
Les points de vente en centre-ville ainsi que ceux situés en centre commercial souffrent également d’un recul de leur activité tandis que les ventes ont été tirées par les commerces situés en zone d’activité commercial et en retail park.
Enfin, les départements situés en zone rouge, tels que Paris, enregistrent également à périmètre comparable, les plus fortes baisses d’activité.
« Après une très forte chute des ventes lors de la période de confinement, la réouverture des commerces à partir du 11 mai a permis une reprise progressive de l’activité. Toutefois, le retour à une consommation normale, faite d’achats plaisir, est pour l’heure loin d’être acquise. L’évolution de la pandémie et des consignes sanitaires au cours des prochaines semaines sera décisive pour permettre de retrouver un marché dynamique.
Dans ce contexte, les soldes d’été représentent un enjeu majeur pour relancer la consommation et permettre aux commerçants d’écouler leur stock et de reconstituer la trésorerie nécessaire, notamment, aux commandes de la prochaine collection. Il est maintenant urgent de connaître la date des soldes afin de permettre aux entreprises de préparer sereinement cette période phare pour le commerce et pour les consommateurs. Afin qu’ils puissent contribuer à la relance du secteur, les soldes doivent se tenir le plus tôt possible ! », déclare Yohann PETIOT, Directeur général de l’Alliance du Commerce.
Sources : Panel FEH – Institut Français de la Mode