Reprise : quelle gestion de la formation ?

Durant le confinement, le Gouvernement a encouragé la formation des salariés en activité partielle. La Covid-19 comme opportunité de se former ? Nos adhérents font un premier bilan.

• Durant le confinement, les enseignes d’habillement et les grands magasins ont mis en place de nombreuses formations distancielles afin d’aider les salariés à prévenir les risques psychosociaux (RPS) liés à la crise de la Covid-19, de conserver la mobilisation des collaborateurs et, bien entendu, de préparer la reprise.
• Certaines enseignes ont profité de la fermeture administrative imposée par l’État pour former plus largement leurs salariés en surface de vente, habituellement peu disponibles, et dont l’absence pour renforcement ou acquisition de compétences impacte l’activité du magasin, au management, à la gestion du point de vente ou, plus globalement, à la vente.
• Les formations en cours sont surtout liées aux gestes barrières, aux RPS liés au contexte de la reprise, à la gestion de l’agressivité client et à l’adaptation du cérémonial de vente au contexte pandémique (ex. : « Conserver le plaisir d’acheter face à un vendeur qui porte parfois masque et visière »).
• Depuis la reprise, le format distanciel est maintenu pour la majorité des formations, avec parfois des relais sur le terrain via les managers.
• Classes virtuelles en live, « webinars » ou séminaires en ligne, etc. : il existe de nombreux formats de formation à distance. Le format des formations prévues avant le confinement a été révisé. Les entreprises ont opté pour des formations digitales qui rendent le parcours d’apprentissage extrêmement flexible. Adapté tant au distanciel qu’au présentiel, ce mode de fonctionnement pourrait perdurer bien après la pandémie. Le pôle social de l’Alliance du Commerce a d’ailleurs travaillé en ce sens avec l’Opcommerce afin d’adapter l’offre de formation aux attentes des entreprises.
• Plusieurs entreprises ont recouru au fonds national de l’emploi ou FNE.
• Généralement, les entreprises n’envisagent pas la reprise de thématiques plus habituelles hors période de crise avant septembre.
• Même pour les formations réalisées hors temps de travail, le temps de formation est de plus en plus assimilé à du travail effectif.
• Les captures d’écran, ou des relevés de connexion, ont souvent fait office de listes de présence.
• Un frein à la formation a été relevé dans les enseignes en redressement. Dans ce cas, les outils externes, notamment mis à disposition par l’Alliance du Commerce ou par les branches, ont été particulièrement intéressants et appréciés.
• Le télétravail reste fortement utilisé dans les sièges sociaux, et près de 80% des enseignes le conservent actuellement comme mode de travail principal. Il est également utilisé par les responsables de magasins pour la partie gestion administrative. Ce dispositif ayant fait ses preuves pendant le confinement, plusieurs enseignes réfléchissent à recourir à l’avenir plus fortement à cette pratique, comme le font déjà de nombreux acteurs du conseil ou des services.
• Concernant l’activité partielle, près de 20% des salariés des deux branches (habillement et grands magasins & magasins populaires) sont encore concernés par ce dispositif.

Engagements pris par l’Opcommerce au 30/06/2019

(*) Contrats transmis par les Chambres de Commerce et d’Industrie + Engagements de l’Opcommerce

Engagements pris par l’Opcommerce au 30/06/2020

Engagements pris par l’Opcommerce pendant le confinement (du 17/03 au 11/05/2020)

Données des 3 branches concernant le dispositif FNE Formation adapté à la crise sanitaire au 30/06/2020

Toutes les données présentées sont provisoires.

FNE-Formation – Questions-réponses – Mise à jour : 16 juin 2020