Plan de relance du commerce
– LSA, le 4 septembre : Plan de relance: ce qu’en pensent les distributeurs
Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce
« Des bons points et des oublis »
- « Il s’agit clairement d’un signal positif même si ce plan de relance ne prend pas suffisamment en cause le commerce. Nous nous félicitons par exemple des baisses d’impôts de production mais nous regrettons que le Tascom ne soit toujours pas supprimée, une taxe qui est un véritable non-sens économique. Le gouvernement n’a aussi pas saisi l’importance de la transformation digitale pour notre secteur. Finalement, nous y trouvons des bons points et des oublis. »
– Fashion Network, le 15 septembre : Yohann Petiot (Alliance du Commerce): « Le commerce est le grand oublié du plan de relance »
- « Très axé sur le volet industriel, il ne tient pas compte des épreuves que le secteur du commerce traverse depuis trois ans (Covid-19, mouvements sociaux…) et des défis qu’il doit relever pour assurer sa pérennité. Nous avions demandé que ce plan puisse inclure les différentes tailles d’entreprises, et pas seulement considérer les TPE et PME. C’est indispensable de soutenir également les ETI et grandes entreprises du commerce si l’on veut construire des géants français performants. »
- « Une réduction de 1,5 milliard d’euros sur les 10 milliards prévus est annoncée pour les entreprises du commerce. C’est une première étape, même si cela reste insuffisant. Pour les enseignes, il faut rappeler que l’une des taxes les plus importantes est la Tascom : il n’y a aujourd’hui rien à ce sujet dans le plan. Or cet impôt pèse fortement sur l’outil de travail des enseignes, le magasin physique, et continue d’être un non-sens économique, à l’heure où l’activité est de plus en plus réalisée via le numérique. »
- « L’une des inquiétudes concerne le paiement des loyers et le remboursement des PGE obtenus au printemps dernier. Si le marché ne redémarre pas, les entreprises auront du mal à les rembourser, et il faudra leur accorder un délai supplémentaire. Sinon, la situation sera à nouveau très difficile dès le printemps prochain… C’est la même chose pour le paiement des loyers. Si les bailleurs n’acceptent pas un ajustement réel des loyers, alors la restructuration des réseaux va s’accélérer au détriment des points de vente qui ne sont pas rentables actuellement. C’est un risque majeur pour l’emploi et la vacance commerciale dans les villes moyennes mais aussi pour les grandes villes, qui souffrent d’une baisse de la fréquentation. »
- « Nous demandons également que les grands magasins, très touchés par l’arrêt du tourisme international, et les magasins situés en zone touristique internationale puissent entrer dans le grand plan tourisme présenté en mai. Il a été quelque peu étendu cet été, mais n’englobe toujours pas le grand commerce destiné à la clientèle étrangère. »
Conjoncture économique
– JDD, le 27 septembre : Covid-19 : le regain de l’épidémie impacte déjà de nombreux secteurs d’activité
- « A la fin août, l’activité enregistrée dans les enseignes du textile et les grands magasins comme le Printemps ou les Galeries Lafayette était en baisse de 21% par rapport à l’année dernière. En septembre, la prime de rentrée scolaire a entraîné un léger regain sur le marché des enfants et de la jeunesse. Mais, selon les dirigeants de la profession, il y a très peu de chances qu’une amélioration intervienne d’ici la fin de l’année. « La seconde vague du virus ne va pas favoriser le retour du shopping plaisir », pronostique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce, qui fédère les grandes enseignes de la mode. « Nous avons désormais des craintes pour la période des fêtes de fin d’année, qui est essentielle pour nous et qui a déjà été mauvaise les années précédentes avec les mouvements sociaux et les Gilets jaunes. » Facteur aggravant notamment à Paris : l’absence des touristes étrangers qui se prolonge. Pour les grands magasins, une embellie n’est pas attendue avant le printemps 2021. »
Nouveaux modèles économiques de la mode
– La Croix, le 6 septembre : La mode est-elle arrivée à la fin d’un cycle ?
- « Le modèle actuel de la mode est (…) à bout de souffle. La crise est plus que jamais l’opportunité pour la mode de se réinventer autour d’un nouveau modèle plus agile et plus responsable. Développer une industrie de proximité, mieux gérer les stocks, travailler sur de nouvelles matières, et surtout retrouver la créativité dans le produit sont des défis majeurs que les marques doivent relever. »
Les nouveaux modèles économiques de la mode : comment réinventer la filière
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