« Comment se passe ton confinement ? » « Comment se passe ton déconfinement ? » Dans les médias interrogeant les célébrités comme les moins renommés, dans la sphère privée, ou même professionnelle, quand nos collègues ont pris de nos nouvelles, ces questions ont empli les esprits et les conversations.
Qu’elles gèrent les ressources humaines de magasins populaires ouverts pendant le confinement, de magasins de tissus et merceries ouverts par dérogation avant la fin du confinement, de magasins d’habillement et chaussure classiques ou implantés dans de petits centres commerciaux ouverts le 11 mai, ou encore de grands magasins parisiens et magasins établis dans de grands centres commerciaux encore fermés, les RH ont fait plusieurs constatations intéressantes venant, en partie, répondre à cette nouvelle interrogation : « Comment se passe la reprise ? ».
- Le flux client a été plus important qu’imaginé mais moins élevé qu’avant la fermeture.
- Les taux de transformation, plus importants, viennent compenser, pour le moment, le flux client réduit.
- L’implication du personnel pour la reprise est réjouissante. Les salariés ont fait preuve d’adaptabilité pour permettre la réouverture de leurs magasins.
- Adaptabilité, toujours, pour le personnel de vente qui doit désormais, en plus de ses fonctions classiques, gérer les contraintes sanitaires liées au magasin et endosser, parfois, le rôle de vigile quand des clients ne respectent pas les gestes barrières. Des vigiles professionnels ont cependant souvent été recrutés en renfort.
- Le management de proximité, qui permet de former l’équipe aux nouvelles contraintes, qui s’assure du respect des gestes barrières, qui fait le relais avec le siège sur les problématiques liées à la réouverture, etc., a gagné en importance.
- La formation a été primordiale pour la reprise : les salariés ont été formés par leurs entreprises, avec l’Alliance du Commerce et l’Opcommerce en renfort, aux nouvelles contraintes liées à la circulation du Covid-19.
- La crise du Covid-19 se caractérisant également par des incidences psychologiques, des formations sur les risques psychosociaux (RPS) ont été réalisées : inquiétudes concernant la maladie ou le caractère anxiogène des gestes barrières, fatigue rapide liée à cette reprise d’activité particulière, etc.
- L’une des difficultés qui perdure est l’absence de cadre juridique stable (ou cadre évoluant très rapidement) sur les obligations des entreprises.
- L’évolution de l’indemnisation de l’activité partielle inquiète de nombreuses entreprises qui n’ont pu rouvrir tous leurs magasins, et dont l’absence de trésorerie est de ce fait encore plus importante.
- Le client fait preuve d’une attitude très civique : port spontané du masque, respect des distances de sécurité, etc., dans 80% des cas.
- Les attestations de déplacements professionnels, et certaines autres règles, sont particulièrement difficiles à mettre en œuvre dans les entreprises à établissements multiples présents sur tout le territoire.
Les RH, ces « non-stop » qui, au cours de longues journées, ont traité absences pour cause de maladie, chômage partiel, gestion différenciée du personnel, etc., ont également joué un rôle essentiel dans la réouverture, encore progressive, des points de vente.